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3 conseils pour restaurer la santé grâce à la nourriture

La nature, laissée seule, est en parfait équilibre.
Fukuoka


1. Laissez faire la nature

Que mangeons nous aujourd’hui?

 

Nous ne pouvons pas survivre sans manger. C’est d’abord la nourriture qui nous relie à notre Terre-mère par le biais de l’eau, de l’air, des plantes, des légumes et des animaux que nous ingérons. L’apport en nourriture devrait être un des piliers essentiels du maintien d’une bonne santé tant physiologique que psychique et spirituelle (alignement corps – esprit).

De toute évidence, lorsque notre nourriture est détériorée, c’est tout notre être qui se détériore à son tour.

Les enquêtes nutritionnelles récentes révèlent que 56% de nos calories proviennent de trois sources qui n’existaient pas au moment où nos gènes se sont développés : les sucres raffinés, les farines blanches et les huiles végétales hydrogénées.

Concrètement, ce sont des produits comme les sucreries, le pain, les pâtes, l’huile de tournesol ou de colza… La liste des produits transformés est longue. Leur impact sur notre santé et notre bien-être suscite désormais de plus en plus d’inquiétudes.

Le danger est que nous nous sommes tellement habitués à ces produits qu’il nous est même difficile de questionner leur présence dans notre assiette. Pourtant, cette “diversité” nutritionnelle omniprésente aujourd’hui n’a rien de naturel pour l’espèce humaine. L’Homme fabrique l’écrasante majorité des produits que l’on trouve dans un supermarché. Cette “nourriture” ne se trouve pas dans la Nature. Laissés dans notre environnement naturel, nous n’aurions jamais dû consommer autant d’aliments transformés. Car jusqu’à preuve du contraire, le chocolat ne pousse pas sur les arbres et les pizzas ne se baladent pas dans la forêt.

Il faut ici souligner qu’il est faux de croire que l’organisme humain est capable de d’assimiler n’importe quelle nourriture sans conséquences.

 

Que mangeaient nos ancêtres ?

Comme chaque espèce sauvage de la planète, nos ancêtres savaient intuitivement ce qui était bon à manger. L’Homme était un nomade cueilleur et chasseur. Il mangeait en outre de la viande, du poisson, des œufs, des insectes, des tubercules, du miel ou des baies.

Les aliments se mangeaient crus et ils n’étaient pas contaminés par la pollution de l’air et des sols qui détruit les vitamines de nos fruits et légumes aujourd’hui.

Ceux qui prétendent manger du chocolat “par intuition” ne font que trouver une justification à leur addiction au sucre.

 

Qu’en est-il des boissons ?

Pendant plusieurs millions d’années, nos ancêtres n’ont consommé qu’un seul lait, celui de leur mère. La domestication des espèces laitières a commencé il y a environ 9’000 ans seulement. Mais c’est uniquement à partir du XIX siècle que le lait et les produits laitiers ont pris la place prépondérante qu’ils occupent aujourd’hui. D’ailleurs, nous n’avons toujours pas eu le temps de nous adapter à cette surconsommation. En effet, au niveau mondial, 80% de la population adulte est intolérante au lactose.

L’alcool était inconnu à la préhistoire.

Du reste, nous savons que le cerveau n’enregistre pas les calories liquides. En buvant un verre de soda ou un verre de jus de fruit, vous absorbez la quantité astronomique de glucides de 3 ou 4 oranges et ce, sans fibres.

Nous avons également développé une panoplie extraordinaire de boissons, de sorte qu’il nous est difficile d’apprécier un “simple” verre d’eau ! C’est pourtant la seule boisson dont vous avez envie quand vous avez soif.

 

Une nourriture adaptée au corps humain

En revenant à la nutrition de nos ancêtres dans la mesure du possible, nous pouvons prévenir ou guérir de nombreuses maladies. De plus, la macronutrition est certainement la méthode la plus simple à mettre en œuvre.

Les meilleurs aliments pour l’Homme sont des produits entiers, naturels et sans étiquette. Si vous achetez des produits avec une étiquette, assurez-vous que la liste des ingrédients soit courte et que vous reconnaissez les ingrédients en tant qu’aliment. Vous connaissez par exemple le sel marin mais si vous lisez un terme à consonance barbare comme le glutamate monosodique (E621) ou encore l’acésulfame-K il y a peu de chances que votre corps le métabolise correctement.

Avec une bonne alimentation qui se rapproche le plus possible de notre alimentation originelle, le corps se détoxifie et guérit tout seul.


2. Le danger des “sucres lents” et des céréales complètes

Le terme de “céréale” vient de Cérès, la déesse romaine des moissons. Pendant la préhistoire les chasseurs-cueilleurs consommaient déjà des graines de graminées sauvages.

Mais à l’heure actuelle, les céréales représentent deux tiers des calories absorbées par l’Homme, le blé étant la céréale la plus cultivée au monde.

Vous pensez que vous ne mangez pas de sucre ou très peu ? Détrompez-vous ! Toutes les céréales, les pommes de terre, le riz, les pâtes et plus généralement les aliments à base de farine sont en fait des sucres.

Voici par exemple les valeurs nutritionnelles d’un paquet de pâtes spaghetti au blé complet:

Vous lisez: 3,5 gr de Sucres ce qui vous fait penser qu’il n’y a pas beaucoup de sucres dans ces pâtes. Mais la valeur réelle de sucres est indiquée sous la mention Glucides. Et là, c’est un écrasant 65gr pour 100gr de produit. Par comparaison, dans 100gr du Nutella il y a 57gr de glucides. En mangeant des produits à base de céréales, vous ingérez potentiellement plus de sucres que dans les produits sucrés.

Ces glucides présents en très grande quantité dans les produits céréaliers sont en fait de l’amidon, une forme de stockage de sucres dans les plantes. L’amidon est une molécule de glucide complexe qui sera désintégrée dans votre organisme en de plus petites molécules de sucre.

Les sucres complexes sont des sucres simples qui se tiennent la main.

Il en est de même pour l’avoine, le blé, le seigle, le quinoa, les produits sans gluten et même le très populaire pain au levain.

Les glucides complexes ne mettent pas plus de temps à être absorbés par votre organisme. En réalité, tous les sucres (y compris les produits à base de farine donc) ont plus ou moins la même vitesse d’absorption et arrivent dans le sang environ 30 minutes après ingestion.

 

C’est quoi le problème exactement?

Ce qui est dangereux en soi ce n’est pas tellement l’excès de sucre mais la capacité de l’organisme à le métaboliser correctement.

Tous les sucres provoquent une libération d’insuline, une hormone qui aide le glucose à rentrer dans nos cellules et qui favorise également le stockage de graisse. C’est une réaction normale de l’organisme. Toutefois, toute ingestion un peu forte de sucre déclenche une sécrétion d’insuline dysharmonieuse.

L’indice d’insuline alimentaire varie de 0 à 100, représentant la quantité d’insuline que notre organisme libère dans les 2 heures suivant la consommation d’un aliment particulier obtenu par rapport à un aliment dit de référence, le pain blanc qui a un score de 100.

Il est désormais démontré qu’une insulinémie élevée favorise la prise de poids, en particulier au niveau abdominal. Or, l’excès de graisses localisé dans le haut du corps augmente le risque de développer un diabète de type 2, une hypertension artérielle ou une maladie cardiovasculaire.

A force de pics d’insuline répétés, nos cellules deviennent résistantes à l’insuline. Le glucose n’y rentre plus et sans glucose, la cellule ne peut plus produire de l’énergie et fonctionner de manière optimale. L’insulino-résistance s’installe.

La résistance à l’insuline est diagnostiquée en effectuant des mesures de glucose sanguin : test sanguin à jeun, ensuite – après un apport de glucose personnalisé – la prise de sang est effectuée et les niveaux d’insuline et de glycémie analysés.

Malheureusement, il est difficile de détecter la résistance à l’insuline jusqu’à ce que le taux de glycémie à jeun et en journée commence à augmenter de façon excessive. Il existe néanmoins des signes qui permettent de reconnaître ce problème:

  • augmentation de l’appétit
  • soif inextinguible
  • fatigue inhabituelle
  • changement de poids
  • manque d’énergie

 

Chez les femmes plus particulièrement, on trouve aussi:

  • troubles menstruels
  • dépression
  • obésité
  • syndrome des ovaires polykystique
  • infertilité

3. Ajouter du (bon) gras pour votre cholestérol

Nous avons tous besoin de cholestérol pour survivre. Notre corps en fabrique. Vous avez certainement déjà entendu qu’il existe le “bon” et le “mauvais” cholestérol. Les médecins mesurent le mauvais cholestérol et vous recommandent de le baisser. Parfois ils prescrivent les statines qui inhibent la production de cholestérol.

Le “mauvais” cholestérol, alias LDL, est largement associé avec le risque de maladie cardio-vasculaire. Mais saviez-vous que la taille des particules LDL était variable: grandes et flottantes par opposition à petites et denses. C’est bien ces dernières qui s’accumulent dans les artères créant des plaques d’athérome.

Les statines ou un régime pauvre en graisses n’agissent pas sur ces petites particules LDL problématiques mais sur les grandes, qui elles ne sont pas associées au risque cardio-vasculaire.

Par ailleurs, la présence de petites particules denses de LDL est très largement associée à l’insulino-résistance. Ainsi, une alimentation pauvre en glucides et riche en bonnes graisses (huile d’olive, graisse de canard, ghee, huile de coco…) comme le cétogène (mais pas que) entraîne une diminution de petites particules denses de LDL et réduit ainsi le risque cardio-vasculaire.

Il faudra de nombreuses années pour convaincre le grand public que le cholestérol alimentaire et les graisses saturées ne sont pas les méchants et que c’est en fait le sucre, le pain, le riz, les pâtes et les boissons sucrées (y compris les jus et les smoothies) qu’il faut éviter plutôt que les graisses. Par exemple, malgré les gros titres de la presse populaire qui proclament qu’il est désormais acceptable de manger des œufs, la fausse croyance selon laquelle les jaunes d’œufs sont à proscrire est encore largement répandue.

Il est urgent de commencer à réparer les dégâts causés par les conseils diététiques prodigués au cours des dernières décennies.

N’attendez pas pour faire un changement pour votre santé.


SOURCES

Dr SEIGNALET Jean, “L’alimentation ou la troisième médecine”, Editions du Rocher, 2012

Dr LUSTIG Robert, Metabolical: The Lure and the Lies of Processed Food, Nutrition, and Modern Medicine, Yellow Kite, 2021

FROYEN E. The effects of fat consumption on low-density lipoprotein particle size in healthy individuals: a narrative review. Lipids Health Dis. 2021 Aug 6;20(1):86. doi: 10.1186/s12944-021-01501-0. PMID: 34362390; PMCID: PMC8348839.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8348839/

MALHOTRA A., Saturated fat is not the major issue, BMJ, 2013

Dr BERRY Ken, Lies My Doctor Told Me: Medical Myths That Can Harm Your Health, Victory Belt Publishing Inc., 2019

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